Karel Balas Karel Balas

Mais ce n'est pas tout !

L’été touche à sa fin. Cette année, la nature nous a offert des mois de lumière abondante et une floraison abondante. Certains agriculteurs expérimentés nous assurent que nous avons connu l'une des saisons de floraison les plus abondantes de ces derniers temps. C'est tout à fait vrai, mais j'insiste toujours sur une vérité modeste et éternelle : Minorque, c'est cela, et bien plus encore. Il y a toujours beaucoup à observer pour combler notre regard dans l'instant présent. Mais il y a plus encore, bien plus encore, dans l'abondance d'hier et l'infini de demain.

Plus encore, bien plus encore, toujours plus encore. Ce phénomène minorquin est très curieux. S'agissant d'un minuscule territoire submergé par la mer, comment expliquer qu'une fleur printanière laisse place à une autre fleur, puis à une autre encore, mille fleurs dans le passé et mille et une mille dans le futur ? Minorque, c'est plus encore, toujours plus. Ma conviction est si forte que, si le lecteur me le permet, je vous invite à me lire désormais dans cette rubrique intitulée « Mais ce n'est pas tout ». À partir d'aujourd'hui, d'hier et de demain, je vous en dirai toujours plus, beaucoup plus, toujours plus sur Minorque.

Miquel Àngel Limon Pons

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Karel Balas Karel Balas

Miel de Minorque : un délice digne des rois

Parler du miel de Minorque comme étant le préféré du palais des rois n’est pas une simple phrase poétique. Ce n’est pas non plus une formule commerciale née uniquement du plus basique marketing. Non, bien au contraire. Je pense, en réalité, qu’il s’agit d’une vérité historique, même si nos générations modernes l’ont oubliée.

Il fut un temps, au lointain XIVᵉ siècle, où le Royaume de Majorque et des Baléares était gouverné par le monarque Sanche Ier, surnommé « le Pacifique ». L’une de ses principales distractions, pour se reposer des difficultés du gouvernement, était la chasse au petit gibier. Il aimait surtout parcourir les montagnes de la Sierra de Tramuntana, et séjourner dans une modeste cabane, entouré de gigantesques pins et d’un profond silence, seulement rompu par le souffle du vent.

Un jour, il choisit les sommets du Puig des Teix pour ses chasses. Ce sommet s’élève encore aujourd’hui à plus de mille mètres d’altitude, sur la commune de Deià. Il forme un promontoire serein et spectaculaire sur la mer bleue. Eh bien, le roi baléare insista auprès de ses serviteurs pour qu’ils n’oublient pas un ravitaillement indispensable. Il leur demanda que, parmi les provisions, ne manquent ni les fromages frais de Llucmajor, ni le vin rouge des moniales clarisses, ni le vin albaflor de Banyalbufar et… sans aucune excuse, une quantité abondante de miel de Minorque [J.M. Tous y Maroto, dans le journal La Almudaina, 28-4-1917].

Seul le miel, croyait le roi, lui rendait le repos de ses jambes et tonifiait son corps, après de longues heures passées à courir derrière lapins et perdrix, en montée comme en descente. Oui, le miel de l’île voisine (Minorque) était particulièrement délicat à son goût : sucré sans saturer les papilles, et très tonifiant. Ce n’était qu’avec lui qu’il retrouvait le plaisir de contempler le paysage et, ensuite, de se consacrer aux affaires du royaume.

Sans aucun doute, ce roi d’autrefois, bien qu’il ait vécu il y a sept siècles, était intelligent et sage. Aujourd’hui, nos générations actuelles feraient bien de suivre de tels conseils. Les sages conseils d’un roi qui aimait le miel de Minorque. 

Parler du miel de Minorque comme étant le préféré du palais des rois n’est pas une simple phrase poétique. Ce n’est pas non plus une formule commerciale née uniquement du plus basique marketing. Non, bien au contraire. Je pense, en réalité, qu’il s’agit d’une vérité historique, même si nos générations modernes l’ont oubliée.

Il fut un temps, au lointain XIVᵉ siècle, où le Royaume de Majorque et des Baléares était gouverné par le monarque Sanche Ier, surnommé « le Pacifique ». L’une de ses principales distractions, pour se reposer des difficultés du gouvernement, était la chasse au petit gibier. Il aimait surtout parcourir les montagnes de la Sierra de Tramuntana, et séjourner dans une modeste cabane, entouré de gigantesques pins et d’un profond silence, seulement rompu par le souffle du vent.

Un jour, il choisit les sommets du Puig des Teix pour ses chasses. Ce sommet s’élève encore aujourd’hui à plus de mille mètres d’altitude, sur la commune de Deià. Il forme un promontoire serein et spectaculaire sur la mer bleue. Eh bien, le roi baléare insista auprès de ses serviteurs pour qu’ils n’oublient pas un ravitaillement indispensable. Il leur demanda que, parmi les provisions, ne manquent ni les fromages frais de Llucmajor, ni le vin rouge des moniales clarisses, ni le vin albaflor de Banyalbufar et… sans aucune excuse, une quantité abondante de miel de Minorque [J.M. Tous y Maroto, dans le journal La Almudaina, 28-4-1917].

Seul le miel, croyait le roi, lui rendait le repos de ses jambes et tonifiait son corps, après de longues heures passées à courir derrière lapins et perdrix, en montée comme en descente. Oui, le miel de l’île voisine (Minorque) était particulièrement délicat à son goût : sucré sans saturer les papilles, et très tonifiant. Ce n’était qu’avec lui qu’il retrouvait le plaisir de contempler le paysage et, ensuite, de se consacrer aux affaires du royaume.

Sans aucun doute, ce roi d’autrefois, bien qu’il ait vécu il y a sept siècles, était intelligent et sage. Aujourd’hui, nos générations actuelles feraient bien de suivre de tels conseils. Les sages conseils d’un roi qui aimait le miel de Minorque.

Miquel Àngel Limón Pons

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